Jeu de Rois et roi des jeux, les échecs sont aujourd'hui un sport à part entière.
Depuis sa création en 1921, la Fédération Française des échecs souhaitait que ce jeu de stratégie soit considéré comme une discipline sportive. C'est chose faite.
Actuellement, la F.F.E. compte environ 50 000 licenciés, de nombreux maîtres et grands-maîtres. Par ailleurs, un travail en profondeur d'initiation se développe dans les écoles. D'ou viennent les échecs ? Qui a inventé les échecs ? Nul ne le sait ; nul ne peut répondre avec certitude.
En vérité, la seule chose dont nous sommes surs, c'est que le jeu des échecs est à n'en pas douter un des plus anciens jeux de l'humanité. Ses origines se perdent dans la nuit des temps. Certains spécialistes avancent qu'il est apparu, en premier, en Chine, il y a de cela des millénaires. D'autres prétendent que le jeu est né aux Indes ou en Perse... Qu'importe, le jeu des échecs, venu d'Orient -seule véritable certitude- s'est développé grace aux relations commerciales et s'est diffusé vers l'Ouest.
Une fois parvenu en Perse, le jeu des échecs acquit son premier code, la définition précise du déplacement des pièces et leur dénomination. C'est en Perse que sont nés le Roi, le conseiller du Roi -aujourd'hui appelé la Dame- le char -aujourd'hui la Tour- les soldats, devenus Pions. Puis, les échecs passèrent aux mains des Egyptiens. Les Romains importèrent à Rome le jeu qu'ils avaient connu dans les pays conquis de l'Orient.
Mais, surtout, ce sont les Arabes qui introduisirent le jeu en Europe au début du Moyen-Age. Alors, une fois diffusé, les règles varierent d'un pays à l'autre : par exemple, dans certaines régions, il était d'usage d'avancer au début de la partie les deux pions de la Tour d'un seul coup... Etrange coutume abolie par le règlement international des échecs mais que l'on rencontre encore de nos jours au cours de certaines parties disputées entre amateurs...
Une fois fixé en Europe, le jeu des échecs n'eut de cesse de se perfectionner. Très vite, les pièces prirent la forme actuelle laquelle fut réellement finalisée à l'initiative du joueur anglais Stauton. Les règles furent codifiées et adoptèes sur le plan international, les noms modernisés. Au Moyen-Age, les échecs étaient le divertissement préféré des seigneurs lesquels pouvaient ainsi passer les longues soirées d'hiver sans trop s'ennuyer.
Au XVIIIème et au début du XIXème siècles, le noble jeu parvint jusqu'aux portes de la France et de Paris. Des cafés parisiens tels que le Procope et la Régence virent arriver les plus grands joueurs de l'époque : La Bourdonnais, Philidor, Deschappelles... Ces joueurs jetèrent les bases des échecs scientifiques.
En 1922, la Fédération Internationale des Echecs (la FIDE) fut créée. Dès lors, le jeu des échecs fut doté d'un code international prévoyant le contrôle du temps de réflexion par une pendule. Ce code, les règles du jeu, fut accepté par l'ensemble des pays membres de la FIDE (actuellement, environ 70). Chaque Fédération nationale doit surveiller la stricte application de ces règles dans leur pays.
Au XXème siècle, dans les pays de l'est de l'Europe, les échecs furent considérés comme un jeu national. Leur enseignement fut obligatoire dans les écoles. Les amateurs se comptaient par milliers voire par millions. Ces pays fournissaient, à chaque décénnie, un nombre impressionnant de maitres et de grands-maitres. Cela reste toujours un peu vrai, encore aujourd'hui.
En Occident, l'importance des échecs fut plus modeste. En Italie, le jeu des échecs, bien ancrés de la Renaissance jusqu'au XIXème siècle connait aujourd'hui un certain déclin.
En France, il semblerait que les échecs connaissent à nouveau un grand succès. Loisir, source de délassement infini pour certains, objet d'analyse quasi-mathématique labyrinthique pour d'autres, jeu "trop sérieux" pour ses détracteurs, le jeu des échecs est de toute façon une source de satisfaction, un jeu extraordinaire, un sport complet, une façon de percevoir la vie, un miroir des personnalités...
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